Il me semblait intéressant de revenir sur cette virée en solo que j’ai faite cet été 2018. J’étais partie quelques jours dans les Landes à Vieux-Boucau pour profiter de vacances en famille. Déjà plusieurs mois que j’avais préparé une journée de randonnée dans les Gorges de Kakuetta et les Gorges d’Olhadubi avec un ami. Plusieurs mois que j’avais ce lieu en tête et que j’avais hâte de m’y rendre. Au dernier moment malheureusement, mon ami n’a pu me rejoindre… J’ai failli abandonner mais cette escapade me tenait trop à coeur. Hors de question d’annuler, quitte à y aller seule. Le besoin de grand air et de découverte était devenu indispensable.
Gorges de Kakuetta
Samedi 18 août 2018 au matin, je suis partie de Vieux-Boucau direction Sainte-Engrâce, dans le Pyrénées ! Après deux heures de route, j’ai dû me faufiler pour trouver une place au bord du fossé. Plus il y a de monde, plus il faudra se garer loin et marcher ! Passage obligé ensuite au bar “La Cascade” pour prendre un ticket (6 euros). Une fois entrée, on peut y rester toute la journée !
J’y ai croisé énormément de groupes venus entre amis, en couple ou en famille (des plus jeunes enfants jusqu’aux grand-parents avec des cannes). Le sentier étant accessible pour tous. Les gorges se trouvant à la frontière espagnole, les visiteurs du site sont pour la moitié espagnols. Je me suis retrouvée à faire ma balade en compagnie des mêmes personnes, ce fût agréable de pouvoir partager ce moment avec des inconnus.
13H : Je commence le parcours, trop impatiente. Je déjeunerai plus tard. J’ai préféré prendre le temps de faire la balade tandis que tous les groupes s’asseyaient sur le parcours pour pique-niquer. Celui-ci s’étend sur 2 km de long en suivant une rivière d’eau turquoise sur sentiers et passerelles aménagés. Il faut cependant de bonnes chaussures ! Les cascades et certaines sections rocheuses peuvent être très glissantes. Moi même je me suis fait quelques frayeurs !
L’allée dure environ une heure, pour parvenir à une grotte. Il faut ensuite faire le chemin inverse. En journée de forte affluence, cela doit être moins agréable car les sentiers ne sont pas larges. J’ai eu de la chance ! Je me suis arrêtée plusieurs fois sur le trajet pour m’hydrater ou prendre des photos. Un peu avant d’arriver à la grotte, il y a une grande cascade où les plus courageux peuvent tenter de monter un chemin qui passe derrière celle-ci. Très boueux et glissant si temps humide. Je m’y suis confrontée, avec l’angoisse de tomber et d’abîmer mon Canon EOS 100D.
16H: Retour au lac de début-fin de parcours où il y a un espace aménagé pour pique-niquer/WC. J’ai trouvé une table pour déjeuner tranquillement à l’ombre. C’était paisible. Une demi-heure plus tard, je quittais Kakuetta pour me rendre aux Gorges d’Olhadubi et à son pont suspendu.
Canyon d’Olhadubi
16H45: Je me suis garée sur le parking de l’auberge Logibar comme il est conseillé. Mon père m’avait prêté son bâton de randonnée qui ne lui sert plus. Il allait bien me servir pour grimper les 580 mètres d’altitude jusqu’à la passerelle !
J’ai commencé le parcours il devait être 17H. Un peu pressée par le temps, j’ai marché d’un pas assuré. Là-aussi il ne fallait pas se faire surprendre par des sections glissantes du parcours (par temps de pluie surtout). D’autant plus dangereux lors de la descente retour ! Parcours accessible en famille mais il faut aimer la marche et rester prudent par endroits. Une heure de montée pour arriver à la fameuse passerelle en bois d’Holzarte, suspendue à près de 180 mètres du sol, et qui traverse le canyon d’Olhadubi ! Offrant ainsi une vue splendide. Cela vaut le détour !
Voilà pourquoi je tenais à faire cette petite ascension : combattre mon vertige et traverser ce pont suspendu dans le vide. Étant seule, j’y ai mis le temps, et attendu que personne ne traverse en même temps (bouge pas mal) pour être rassurée. Une fois de l’autre côté, j’étais fière de moi. Petite pause pour me restaurer et reprendre mon souffle. Normalement le parcours continue sur 13 km pour faire une boucle mais il était déjà 18H et je devais me rendre à mon hôtel. Bien que tumultueuse, la descente s’est faite plus rapidement.
Pour finir cette journée en beauté, j’avais réservé une nuit à l’Hôtel – Restaurant du Col d’Osquich. Très bien situé, avec une très belle vue sur la vallée basque et proche de Musculdy. J’y suis arrivée vers 19H30 pour récupérer les clés et aller directement dans ma chambre.
Après une bonne douche, il me restait assez d’énergie pour ressortir et aller en voiture sur une aire de route non loin de l’hôtel que j’avais repérée en venant. D’autres personnes se sont arrêtées comme moi pour admirer le coucher de soleil. Mon moment préféré de la journée : seule, face à une nature basque qui s’étend à perte de vue, aux derniers rayons du soleil et dans le silence absolu (si ce n’est le bêlement de quelques brebis en contrebas de la vallée). Un moment de pureté et de liberté qui fait énormément de bien au moral, loin de tous les tracas du quotidien. Voilà pourquoi je ne voulais pas rater ce rendez-vous, quitte à le vivre seule. Rester connectée avec la terre, il n’y a rien de plus important.
21H30: Je n’ai pas perdu de temps pour aller me coucher. Mon corps était exténué mais ma tête reboostée. Le lendemain matin, 6 heures de route pour rentrer à La Rochelle m’attendaient.
